Laser Réfractif
Toutes nos chirurgies réfractives sont réalisées au moyen du laser Excimer EX 500 d’Alcon. Il s’agit d’un matériel de pointe qui permet de réaliser un traitement personnalisé de l’ensemble des défauts optiques (myopie, astigmatisme, hypermétropie et presbytie) en modifiant la courbure de la cornée. Il s’agit du laser le plus rapide du marché qui permet de réaliser la correction d’une dioptrie en seulement 1.4 seconde. Par exemple, la correction d’une myopie de -3 prend à peine 4 secondes par œil. Le laser Excimer est utilisé seul dans le cas d’une chirurgie de type PKR. Il est complété par un laser femtoseconde qui assure le premier temps de découpe du capot dans le cas d’une chirurgie de type Lasik ou presbylasik.
Laser combiné YAG / SLT
L’iridotomie périphérique est la création au laser d’une ouverture dans l’iris. L’iris est le diaphragme coloré visible dans l’œil, centré par un orifice : la pupille. La circulation intraoculaire de l’humeur aqueuse (liquide qui donne à l’œil sa pression), s’effectue par cet orifice, puis dans l’angle irido-cornéen (espace entre l’iris et la cornée). Le blocage de la circulation de l’humeur aqueuse par la position anormale de l’iris, peut conduire à une augmentation de la pression intra-oculaire avec risque de cécité. Seul un ophtalmologiste est qualifié pour évaluer le risque de blocage et sa nocivité sur la vision. L’iridotomie est destinée à éviter la survenue d’un glaucome aigu ou sa récidive en permettant le passage de l’humeur aqueuse d’arrière en avant de l’iris en cas de blocage au niveau de la pupille.
La capsulotomie constitue un moyen d’améliorer votre vision en cas d‘opacification capsulaire postérieure après une chirurgie de la cataracte (parfois appelée cataracte secondaire). Elle ne correspond aucunement à une « repousse » de la cataracte mais à une perte de transparence
de la capsule naturelle du cristallin située en arrière de l’implant (ou cristallin artificiel).
L’opacification capsulaire se produit dans plus de 30% des cas au cours des années qui suivent
l’intervention de la cataracte. Votre chirurgien a volontairement laissé en place la capsule de votre
cristallin qui sert de support à l’implant cristallinien qui remplace le cristallin naturel.
Les collyres ne peuvent pas guérir une cataracte secondaire. Le laser est la technique de choix, se pratiquant sans incision : c’est la « capsulotomie au laser NdYAG» qui permet de dégager les opacités de l’axe visuel en ouvrant la membrane opacifiée en son centre par des impacts laser de puissance contrôlée.
La trabéculoplastie sélective au laser (SLT) permet d’appliquer des impacts de laser, par l’intermédiaire d’un verre de contact posé sur le globe oculaire, directement sur le trabéculum. Leur but est de rendre ce dernier plus perméable, pour obtenir un abaissement de la pression oculaire.
La trabéculoplastie sélective au laser est indolore. Elle ne nécessite aucune hospitalisation. Le laser n’est pas actif dans tous les glaucomes. Le résultat sur l’abaissement de la pression intraoculaire est variable et se juge à un mois. Il est parfois possible alors de réduire ou d’arrêter un traitement médical par collyres.
Laser rétinien Argon multispot
Ce laser génère une lumière capable de transporter une grande quantité d’énergie qui sera délivrée en un endroit précis de la rétine. Il peut créer une cicatrice, coaguler un vaisseau ou détruire un tissu anormal. Ses indications principales sont :
- Déchirure ou trou de la rétine : les symptômes révélateurs sont habituellement la perception d’éclairs ou la recrudescence de corps flottants. Parfois les lésions sont découvertes en l’absence de symptômes. Le but du traitement est de créer une réaction cicatricielle solide autour de la lésion et de tenter de prévenir un décollement de rétine. Dans la plupart des cas, la cicatrisation durable de la déchirure est obtenue. Ce traitement n’empêche pas la possibilité d’apparition d’autres déchirures. Selon les cas, un traitement plus étendu (barrage circulaire) peut être proposé.
- Rétinopathie diabétique : le diabète après quelques années d’évolution provoque d’importantes perturbations de la circulation rétinienne responsables d’une baisse visuelle sévère. Le laser peut être proposé pour traiter de grandes zones de rétine (panphotocoagulation) qui sont à la source du risque d’hémorragie intra-oculaire.
- Occlusion veineuse rétinienne ischémique : dans certaines cas il existe des zones non vascularisées pouvant entraîner un glaucome néovasculaire. Cette forme douloureuse et cécitante de glaucome est prévenue par la réalisation d’une photocoagulation au laser argon des territoires non perfusés en angiographie à la fluorescéine.
L’OCT-Angiographie
L’OCT-Angiographie est le scanner de l’œil. Il permet une analyse dynamique de la macula et du nerf optique par la réalisation de coupe avec une précision de l’ordre du Micromètre. Il fournit de manière non invasive des informations vasculaires et structurelles en un seul examen sans que celui-ci soit invasif. Cet examen rapide et indolore est indispensable à l’analyse des pathologies rétiniennes (telle que la DMLA) et au suivi du glaucome.
Le champ Visuel
L’analyseur de champ Humphrey est un périmètre automatique conçu pour identifier les défauts étendus du champ visuel à des fins de dépistage et de suivi des neuropathies optiques, comme le glaucome, des troubles neurologiques (Sclérose en plaque, adénome hypophysaire) ou la surveillance de certain médicament (plaquenil).
Le topographe
Il permet une analyse en 3 dimensions de la cornée en mesurant notamment son épaisseur et sa courbure. Cet examen est utilisé de manière systématique dans un bilan de chirurgie réfractive. IL permet également de dépister et de suivre le kératocône. Dans certains cas il est utile dans l’adaptation des lentilles de contact ou le calcule d’implant avant chirurgie de la cataracte.
Le biomètre optique
Le biomètre IOL Master 700 (technologie interférométrique couplée à un swept source OCT) est actuellement le plus fiable en matière de recueil des données biométriques (longueur axiale, profondeur de chambre antérieure, puissance cornéenne). Il permet de calculer la puissance d’un implant et donc la prédiction du résultat réfractif au moment d’une chirurgie de cataracte.
Les échographies
L’échographie oculaire B utilise les ultrasons pour analyser l’ensemble des structures de l’œil sans être limitée par la transparence des milieux. Elle permet notamment d’obtenir des informations cruciales en cas d’hémorragie intraoculaires ou pour la surveillance des tumeurs.
L’échographie UBM fonctionne sur le même principe mais permet une analyse fine et dynamique du segment antérieur de l’œil notamment du cristallin et de l’angle irido-cornéen. Elle est particulièrement indiquée dans certains glaucomes.
Dans tous les cas il s’agit d’examens non invasifs et indolores, la sonde n’étant pas posée directement sur l’œil car un gel à base d’eau est utilisé pour l’interface.
L’imagerie grand champ du Fond d’œil
L’imagerie du fond d’œil OPTOS permet une analyse ultra grand champ du fond d’œil. Il permet le dépistage et le suivi de nombreuses pathologies comme la rétinopathie diabétique ou la DMLA. Il sera également systématiquement réalisé lors d’un bilan pré-chirurgical ou en cas de myope forte (à partir de -6 dioptries de correction). Néanmoins en cas d’anomalie nouvelle ou très périphérique, une dilatation complémentaire peut être nécessaire.
L’angiographie
L’angiographie à la fluorescéine et/ou ICG est similaire à l’imagerie du Fond d’œil mais nécessite l’injection par une veine d’un produit de contraste non iodé. Elle permet une large visualisation des vaisseaux rétiniens et choroïdiens. Son utilisation permet notamment d’étudier les phénomènes de diffusion pathologiques lors d’un œdème ou d’une DMLA humide par exemple, ou de rechercher des vaisseaux anormaux dans le cadre d’une rétinopathie diabétique avancée. Cet examen est réalisé en externe (pas d’hospitalisation) mais nécessite de dilater vos pupilles. C’est pourquoi il est recommandé de venir en transport public ou accompagné, car il vous sera impossible de repartir en conduisant votre véhicule. Les clichés de votre fond d’œil sont pris à cadence rapprochée pendant au moins 5 à 10 minutes et parfois plus.
Injection intravitréenne (IVT)
Pourquoi réaliser cette injection ?
L’injection de substances médicamenteuses directement à l’intérieur de l’œil permet dans certains cas une action très efficace sur la maladie oculaire à traiter, tout en minimisant les effets indésirables généraux.
Description de l’intervention
Elle est réalisée en position allongée sur le dos ou demi-assise.
- Anesthésie : l’œil est insensibilisé par l’instillation de collyre anesthésiant.
- Désinfection : les paupières et la surface oculaire sont désinfectées avec un produit antiseptique pour diminuer le risque d’infection.
- Installation : le visage est recouvert par un champ opératoire stérile, et un écarteur à paupières stérile est mis en place.
- Injection intra-vitréenne : L’injection ne dure que quelques secondes On utilise une aiguille très fine introduite à travers la sclère (blanc de l’œil), à un endroit précis où l’on peut pénétrer dans l’œil sans danger pour les structures oculaires..
- Après l’injection : une application de sérum physiologique est réalisée pour éliminer le produit antiseptique
Evolution postopératoire habituelle
- L’œil traité reste indolore dans la très grande majorité des cas.
- Une sensation de grains de sables ou de légère brûlure avec un œil larmoyant est possible les 24 premières heures.
- Selon le produit injecté, il peut arriver de voir quelques taches dans le champ visuel, pendant quelques heures à quelques jours, correspondant à la présence du produit dans le vitré (le gel transparent qui remplit l’œil derrière le cristallin). Les taches se résorbent habituellement en quelques jours ou quelques semaines, mais peuvent persister.
- L’efficacité du médicament injecté sera évaluée ultérieurement par votre ophtalmologiste.
Les complications
Des complications peuvent survenir et être transitoires ou définitives. Elles peuvent nécessiter un traitement médical ou chirurgical. La complication la plus fréquente est sans conséquence. Il s’agit de l’hémorragie sous-conjonctivale (le blanc de l’œil devient rouge au niveau de l’injection) qui se résorbe spontanément en quelques jours.